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Quartier Boé Village

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Quartier Boé Cités

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Quartier Boé Aquitaine

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Quartier Saint-Pierre-De-Gaubert

Quartier Saint-Pierre-De-Gaubert

Gestion différenciée

Le principe de Gestion Différenciée

La gestion différenciée consiste à pratiquer un entretien des espaces verts selon leurs caractéristiques et leurs usages.

Il s’agit d’appliquer le « bon » protocole d’entretien au bon endroit. Cette démarche est particulièrement pertinente pour les communes qui ont de plus en plus de surfaces à entretenir avec des effectifs et des moyens financiers qui régressent. Elle est également bien adaptée aux sites sensibles et naturels par son approche environnementale. Elle est une réponse à plusieurs enjeux.

Enjeux environnementaux :

  • Préserver et développer la biodiversité des espaces naturels
  • Limiter les pollutions : produits phytosanitaires…
  • Mieux gérer les ressources naturelles : économies d’eau, gestion des déchets verts

Enjeux sociaux :

  • Améliorer le cadre de vie des habitants et répondre à leurs attentes au mieux
  • Eduquer le grand public à l’environnement
  • Favoriser l’autonomie des agents

Enjeux économiques :

  • Faire face à des charges de fonctionnement de plus en plus lourdes (augmentation des surfaces)
  • Optimiser les moyens humains, matériels et financiers
  • Maîtriser le temps de travail
  • Adapter le matériel (faucheuses, broyeurs, désherbeurs)

Pour la commune de Boé l’entretien des espaces verts est soumis à un protocole particulier dont la typologie est classée en 3 niveaux :

Catégorie 1 « Espaces Urbains soignés »:

Espace urbain soigné

Elle correspond aux espaces horticoles qui demandent un entretien très soutenu (fleurs fanées, feuilles d’automne…). La tonte est effectuée régulièrement et un arrosage intégré est installé pour faciliter l’arrosage des massifs. Tous les fleurissements hors-sol (jardinières) se trouvent dans cette catégorie. Les cimetières sont des secteurs très sensibles et soumis à un suivi très régulier que l’on peut considérer de classe 1 même si cela ne correspond pas au niveau diversité végétale. On retrouve une palette arbustive et arborée très diversifiée voire exotique.

Pour la commune, cela correspond à la classe la plus importante, ces espaces n’ont pas forcément une surface importante mais il est primordial pour la commune qu’ils soient toujours d’une qualité remarquable. La mairie de Boé Village par exemple en fait partie. Les lieux qui sont souvent fréquentés par le grand public et qui sont un symbole de la ville se trouvent dans cette catégorie (jardin horti- thérapeutique par exemple).

Catégorie 2 « Espaces urbains diversifiés »:

Espace urbain diversifié

Elle concerne les giratoires, les accompagnements de voirie ainsi que les lotissements . Cette classe demande un entretien moins poussé que la classe 1. On retrouve un fleurissement « champêtre » avec des arbres et des arbustes diversifiés, horticoles ou non. La tonte est effectuée régulièrement mais elle est raisonnée.

Catégorie 3 « Espaces suburbains et ruraux gérés »:

Fleurissement spontané

Dans cette catégorie, on retrouve les fossés, les talus… Ce sont des espaces où l’on ne retrouve pas de fleurissement introduit (uniquement du fleurissement spontané), la présence d’une palette arbustive et arborée locale. Le fauchage raisonné est effectué une fois par an et la tonte est effectuée en cas de nécessité (sécurité). Le service espaces verts a réalisé un planning d’entretien des espaces verts en fonction de ces 3 catégories. Les 3 premières lignes du tableau représentent les 3 classes d’entretien des pelouses. On peut observer que la tonte diffère en fonction de la catégorie. La catégorie 3 sera 2 fois moins tondue dans l’année que la 1. Ce planning peut varier en fonction des conditions climatiques, du personnel.

Le « zéro phyto »

Les pesticides sont aujourd’hui au centre des préoccupations. La loi Labbé – Loi n°2014-110 du 06/02/2014 interdit depuis le 1er janvier 2017 d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, des forêts, des voiries accessibles ou ouverts au public [5]. Les communes doivent donc réfléchir à une alternative aux pesticides pour l’entretien des espaces verts.

Le plan « Ecophyto » lancé en 2008 par le Grenelle de l’Environnement vise à réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires en France.

Définition

On les nomme « produits phytosanitaires », « pesticides », ce sont des substances utilisées pour lutter contre les « plantes indésirables » et autres organismes considérés comme « nuisibles » ou encore prévenir de leur prolifération (fongicides, herbicides, insecticides, rodenticides).

Zéro phyto

17 millions de français utilisent des pesticides pour l’entretien de leur jardin ou de leur potager. Au total, un million d’hectares de jardins privées ou collectifs, reçoit chaque année 5000 tonnes de pesticides.

L’impact des pesticides

Les pesticides entrainent une baisse de la biodiversité car ils ne touchent pas que les organismes visés. Ils stérilisent le sol en provoquant la mort des micro-organismes qui y habitent et favorisent la croissance des plantes indésirables souvent plus résistantes que les autres.

Impact des pesticides

Une partie seulement va sur la plante cible, le reste entre dans la chaîne alimentaire et atteint des espèces non ciblées, empêche le développement des insectes sur les plantes hôtes, ruisselle ou pénètre dans le sol.

Suite aux ruissellements des eaux pluviales, on retrouve les eaux pollués dans les rivières et va donc détruire les végétaux aquatiques en contact avec ces eaux. En pénétrant dans le sol, cela va nuire à la faune du sol.

Au fil du temps, les plantes indésirables deviennent de plus en plus résistantes aux herbicides au détriment des autres.

Baisse de la biodiversité

Les pesticides rejoignent les nappes par le système d’infiltration. L’ensemble de nos ressources en eau sont menacées. 35% des eaux souterraines en Ile de France sont contaminées par des pesticides (en France 21% sont en eau médiocre, 50% contiennent des pesticides. 90% des eaux de surface françaises contiennent des pesticides et 55% sont d’un état médiocre à mauvais.

La manipulation de ces produits dangereux peut avoir des effets sur notre santé si on ne se conforme pas aux préconisations très strictes d’utilisation et de protection aux différents stades (préparation, lors de la pulvérisation, nettoyage) [8]. Il s’est avéré que les pesticides jouaient une part importante dans l’augmentation de certaines maladies à cause de la détérioration de la qualité des milieux (eau, sol, air). Des études ont mis en évidence la présence de résidus de pesticides dans les fruits et légumes, les céréales, le lait, la viande, et ils ont aussi retrouvés des résidus dans le sang, les urines, les tissus adipeux vu que nous les ingérons.

Les objectifs du plan « zéro phyto »

Les objectifs du plan « zéro phyto » est d’amener les communes et leurs habitants à réduire voir arrêter la consommation de pesticides sur le territoire ou la commune concernée.

Pour cela, nous devons changer nos pratiques d’entretien des espaces verts autant pour les professionnels que les particuliers. Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre facilement :

Pratique de désherbage

  • Désherber différemment (désherbage mécanique/thermique/manuel).
  • Pailler les massifs, cela réduit la pousse des herbes indésirables et demande moins d’arrosage.
  • Réorganiser les fleurissements, proscrire les plantes annuelles qu’il faut changer tous les ans au profit des plantes vivaces. Les plantes vivaces contrairement aux plantes annuelles vivent plusieurs années.
  • Mettre en place un arrosage automatique de type goutte à goutte qui cible plus précisément les endroits qui doivent être arrosés.
  • Taille douce des arbustes et élagage raisonné des arbres.
  • Pratiquer la lutte biologique en préservant les insectes auxiliaires.
  • Accepter les herbes spontanées.
  • Mettre en œuvre des techniques de compostage pour recycler et valoriser les déchets de végétaux

La mise en place dans la commune

Depuis 1997, le service espaces verts a arrêté l’utilisation de pesticides sur la commune pour l’entretien des espaces verts. Le service de la voirie, n’a arrêté la consommation de pesticides qu’en 2011. Il a fallu 3 ou 4 années pour trouver un nouvel équilibre en favorisant la biodiversité. Des techniques plus respectueuses ont donc été mises en place. Les massifs floraux sont désherbés manuellement et les trottoirs thermiquement. La commune de Boé tente depuis quelques années de changer sa gamme de fleurs, on privilégie les plantes vivaces et arbustives, notamment mellifères et les plantes annuelles qu’il faut renouveler tous les ans sont proscrites. Les plantes vivaces, quant à elles, fleurissent toute l’année, elles sont moins gourmandes en eau. Lorsqu’elles sont « couvre- sol », elles permettent de diminuer le désherbage en recouvrant rapidement l’espace pour éviter aux « plantes indésirables » de pousser.

Fauchage raisonné

Le sédum est également un excellent couvre sol qui limite la présence d’herbes indésirables.

Le paillage des végétaux permet de garder une certaine humidité et diminuer l’apport d’eau. Cela permet aussi de ralentir la pousse des plantes indésirables et d’apporter de la matière organique en se décomposant.

On utilise également des fertilisants naturels à base de purin de fougère, de prêle ou encore d’ortie qui permet d’optimiser les défenses naturelles et de stimuler la croissance des végétaux en apportant les minéraux nécessaires au bon développement. Lors de la plantation d’arbres et d’arbustes, on les trempe dans un bac contenant un stimulateur de croissance naturel dilué avec de l’eau qui améliore la symbiose entre des champignons, des bactéries et les racines pour permettre un meilleur développement du système racinaire et une meilleure absorption de l’eau et des éléments nutritifs afin d’optimiser la reprise des végétaux à la suite des plantations.

Les végétaux récupérés après l’entretien des espaces verts sont déposés sur un lieu de stockage de végétaux à Boé. Ils seront par la suite broyés et serviront de paillage pour les plantations futures.

Un fauchage raisonné est mis en place pour laisser la biodiversité reprendre sa place, grâce à cette méthode nous constatons le retour de la Cardamine des prés (Cardamine pratensis), de la Chicorée amère (Cichorium intybus) dans les fossés au printemps, de la Salicaire commune (lythrum salicaria), la Saponaire officinale (Saponaria offcinalis), la Carotte sauvage (Daucus carota) en été. Cela permet de réduire les interventions d’entreprises prestataires et donc de pouvoir mettre le budget alloué dans d’autres travaux. Des zones refuges sont gardées lors du fauchage pour préserver la faune et la flore. L’entretien des accotements routiers est découpé en 3 parties avec une période de fauchage différente pour chacune d’elle :

Entretien des accotements routiers

  • 1 : Accotements de sécurité - Fauché 4 à 5 fois par an pour des raisons de sécurité routière.
  • 2 : Fossé - Fauché 1 fois par an en juillet- août.
  • 3 : Talus -Fauché 1 fois par an en automne.

Au niveau financier, nous avons arrêté l’achat de pesticides, les économies effectuées à ce niveau peuvent être utilisé à d’autres fins. Les techniques plus respectueuses de l’environnement sont quant à elles chronophages, nous prenons du temps à désherber manuellement, un travail très pénible mais nécessaire. Le fait de ne pas utiliser d’intrants chimiques permet de retrouver une nature devenue absente et permet de retrouver un équilibre naturel.

Infos pratiques

Contact : Environnement et cadre de vie
Adresse : Centre Technique Muncipal - Cancelles 47550 Boé
Tél. : 05 53 68 02 84
Formulaire de contact : cliquer ici

Horaires d'ouverture :
du lundi au vendredi de 8h15 à 12h00 et de 13h30 à 17h00

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